2h00 : La chute.
Une onde d’angoisse se propage dans la foule. Tout le monde se met à courir et les motos défilent à toute à l’heur vers l’accident. Nous suivons la masse affolées vers le jeune motard. Heureusement, plus de peur que de mal. Contrairement aux apparences, il existe entre les concurrents un esprit de groupe et de solidarité.
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C’est dans une ambiance bon-enfant, que nous sommes accueillies par des amis fréquentant régulièrement le milieu de la pousse. Nous sommes présentées à un groupe de jeunes dionysiens âgés de 18 à 30 ans. Rapidement intégrées, nous participons aux discussions et aux fous-rires. D’abord suspicieux quant à notre statut d’étudiantes, ils ont cherchés à savoir si nous n’étions pas de la police. Une fois rassurés, trois jeunes pousseurs nous sont présentés et acceptent d’être interrogés.
23H:
Oui selon eux, ils retirent de nombreux points positifs à la pratique, qui viennent défier la peur du danger.
Le but : prouver que l’on est plus fort que la peur et bâtir sa réputation dans « la galère » de la rue. Au-delà de la quête de sensation, c’est aussi l’admiration des filles qu’ils recherchent en dépassant leurs limites. Cette prise de risque représente un atout charme pour eux.
Au-delà des apparences, il existe chez eux une conscience du danger et de la responsabilité qu’ils ont face aux spectateurs et aux autres usagers de la route. Le souvenir d’accidents passés n’est pas facilement évocable, et ce même s’ils concernaient la vie un animal.
O1h15 : La pousse a commencé et que les spectateurs se font nombreux sur le boulevard lancastel. Plusieurs centaines de personnes, en majorité des jeunes, sont regroupés entre la cité des arts et le cimetière.
La précision et la témérité des jeunes motards effectuant des figures acrobatiques sans protection, est impressionnante. L’un d’entre eux ira même jusqu’à prendre un selfie alors qu’il se tient debout sur sa moto, position communément appelé « être en Y » dans le domaine.
Bruits de moteurs, fumée d’échappement, phare xénon, musique assourdissante, délinquants, voilà ce à quoi l’on s’attend lorsque l’on effectue une plongée dans l’illégalité. Nous nous sommes rendus au centre du Chaudron, afin de rencontrer quelques jeunes habitués de la pousse dans le but de nous forger notre propre opinion.
Entretien des trois motards passionnés de l’extrême, accompagné de leurs bolides :
Le plaisir d’une pousse vaux-t-il le risque encouru ?
Dan tou circonstance na du plaisir
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La passion du vent
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01h15:
00h15 :
3h00 :
La course a repris de plus belle, comme si rien d’assez violent ne s’était passé pour amoindrir la fièvre et la passion pour cette pratique illégale. Enfin c’est loin des préjugés mais consciente du danger, que nous quittons les lieux.
Cette immersion nous a permis de comprendre que bien qu’illégale, la pousse à l’instar de la rue comporte ces codes, et tend à se rapprocher des extrêmes pour atteindre la liberté.
La pousse, au delà des préjugés :
Entre risques et passion
Les motivations
Le sens des responsabilités
L'influence de la rue
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